YÉ! (L’EAU !) – MISE EN SCÈNE : YANN ÉCAUVRE

 

Durée : 1h20

 

COMPAGNIE CIRCUS BAOBAB (GUINEE)

Direction artistique : Kerfalla Camara
Avec : Bangoura Hamidou, Bangoura Momo, Camara Amara Den Wock, Camara Bangaly, Camara Facinet, Camara Ibrahima Sory, Camara Moussa, Camara Sékou, Camara Yarie, Keita Aicha, Sylla Fode Kaba, Sylla M’Mahawa et Youla Mamadouba
Création musicale : Yann Écauvre et Jérémy Manche
Intervenant acrobatique : Damien Droin
Chorégraphie : Nedjma Benchaïb et Mounâ Nemri
Costumes : Solène Capmas, Création lumière : Clément Bonnin,
Régie générale : Christophe Lachèvre
Production : Richard Djoudi, Diffusion : Temal Productions

 

LA COMPAGNIE CIRCUS BAOBAB

 

Circus Baobab est un collectif d’artistes de cirque de Guinée et de la diaspora, mêlant les modes d’expressions traditionnelles du cirque africain et les nouvelles écritures du cirque contemporain.
Fondée en 1998 sur une idée de Laurent Chevallier, la compagnie Circus Baobab a bénéficié dès ses débuts du soutien artistique de Pierrot Bidon, ancien directeur de Archaos. Il met en scène plusieurs spectacles de la compagnie. C’est sous la direction et la production de Mory Diallo et Isabelle Sage que la relation Franco-Guinéenne prendra forme et n’aura de cesse de nourrir le milieu du cirque et les créations.

Arrive ensuite le projet Térya Circus, né d’une collaboration originale entre Georges Momboye et Kerfalla Camara, fondateur et directeur de la compagnie, ancien coordinateur et musicien de Circus Baobab. Térya Circus s’épanouira en Guinée et à l’international entre 2008 et 2021.
En 2021 Circus Baobab renaît, sous l’impulsion de Kerfalla Camara qui décide de puiser aux origines de l’aventure pour proposer un nouvel élan à la compagnie, avec les mêmes talents et entre deux continents.
Au-delà des créations et des tournées la compagnie œuvre pour un cirque social, solidaire et citoyen et propose des programmes d’accompagnement à destination de la jeunesse guinéenne et d’ailleurs.

 

YÉ !

 

Raconter la capacité de l’Homme à insister, à recommencer, à inventer. Et si les recoins d’un monde en ruine, devenaient le décor d’une renaissance ? Une autre fin du monde est possible. Voilà ce que disent ces corps. Puisant à la source de la créativité, les artistes acrobates et danseurs emmènent le spectateur, au fil de l’eau, dans un périple aux nombreux défis environnementaux.
Nous souhaitons interroger l’espace/monde en mutation, sonder les transformations en cours, observer la naissance continue du réel et de ses représentations au travers du croisement des arts.

De la terre à l’envol, au-delà de la raison, ces oiseaux acrobates nous transportent et nous interrogent sur l’urgence climatique, la perte de repères, la remise en question de la réalité. Chaque existence est tiraillée entre le désir de s’élever et la peur de tomber.

Le corps humain devient le carrefour de la volonté, de la résistance, de l’effondrement et de la résilience, où la relation avec les autres est souvent le seul réconfort contre l’appel du vide. L’immobilité devient synonyme de mort.
Les circassiens-danseurs s’appuient les uns sur les autres comme si leurs mouvements portaient une flamme que ne pourrait éteindre la tempête dans laquelle ils se trouvent.

Des portés lancés où femmes et hommes sont projetés à travers la scène et volent littéralement à plus de 7 mètres de hauteur, forment des pyramides revisitées où les artistes de cirque guinéens excellent.

Construire chacune des performances comme une évocation de la défiance de l’homme face à la nature. Une évocation poétique de la question environnementale et qui fait sens dans un monde où la nature ne cesse chaque fois un peu plus de nous avertir.

Yé ! nous appelle ENSEMBLE, à construire un monde de demain qui prendra soin de la nature et de son avenir.

 

L’ORIGINE DE LA CRÉATION

 

La rencontre entre Damien Droin, Yann Ecauvre et Bakala Camara du Circus Baobab a débuté lors de leur venue en Guinée, en février 2021, sur les plages de Conakry, dans le quartier populaire de Dixinn et au Centre Culturel Franco-Guinéen.

Les artistes leur ont présenté leurs disciplines. Un dialogue s’est engagé autour de leurs envies artistiques. Damien et Yann ont ainsi pu envisager cette création sous un angle contemporain et imaginer une dramaturgie sur les thèmes de l’eau et de l’environnement. De ces échanges est née l’envie de faire éclore au plateau une poésie vitale, une philosophie interculturelle, un rapport au temps polychrone.

 

LE CIRQUE AFRICAIN, LE LANGAGE CIRCASSIEN

 

Le cirque africain se situe à la rencontre d’un double mouvement : Entre le divertissement moderne et les danses rituelles spectaculaires. Nous entendons par là un travail acrobatique qui se perpétue généralement par la reproduction du geste festif ou à l’occasion de rites initiatiques : main à main, portés et figures acrobatiques, pyramides symboliques, danses des masques ou des tambours sacrés, expression transposée des animaux chez les contorsionnistes…

Les artistes ont un dialogue fructueux avec leur histoire, leur propre héritage culturel en étant conscients de la mutation inéluctable de ce monde traditionnel. Ils ont à cœur d’inventer et réinventer la poésie du mouvement en puisant dans les codes de la jeunesse d’aujourd’hui.

 

METTEUR EN PISTE – YANN ECAUVRE

 

Créateur du Cirque Inextremiste, au parcours atypique et autodidacte.
Son désir de mener les arts du cirque dans des directions nouvelles, en imaginant par exemple une rencontre avec la Fanfare de jazz Surnatural Orchestra (Esquif) ou un spectacle en montgolfière (Exit) créé à Châlons-en-Champagne. Il est le regard extérieur de la prochaine création « Le poids des nuages » de Damien Droin.

Il fait fi des lois de la gravité dans des figures inventives, repousse toujours plus loin les limites de l’équilibre, les frontières du cirque, du théâtre et de la cascade.

L’architecte du cirque Inextremiste est un dompteur du vide à l’humour piquant, le créateur passionné d’une forme de cirque du danger et de la transgression.
L’objectif est toujours de faire vivre au public un moment unique, riche de sensations et leur offrir une réflexion sur le monde.

En mettant en scène « Yé », il explore de nouveaux territoires créatifs, où des individus sont en étroite interdépendance, où seules la solidarité et l’écoute aux autres permettent la survie du groupe, ce sont des valeurs humanistes que ce circassien iconoclaste brandit, non pas en étendard, mais avec impertinence.