WENDY & PETER PAN

 

MISE EN SCÈNE : JEAN-CHRISTOPHE HEMBERT
D’APRÈS SIR JAMES MATTHEW BARRIE

Attention un léger effet stroboscopique durant la pièce pourrait affecter les spectateurs les plus sensibles

 

Adaptation : Jean-Christophe Hembert & Loïc Varraut
Avec : Bruno Bayeux, Stéphane Bernard, Jacques Chambon, Judith Henry, Eddy Letexier, Agathe L’Huillier, Loïc Varraut
Décor : Fanny Gamet & Jean-Christophe Hembert
Lumières : Seymour Laval
Musiques et création son : Clément Mirguet
Costumes : Mina Ly
Régie générale : Tommy Boisseau
Création le 8 novembre 2023 au Théâtre Kleber-Méleau à Lausanne

 

Il faut croire pour vivre. Croire aux fées, aux pirates, aux indiens, au jeu, aux acteurs, croire au théâtre. La chambre des enfants devient un terrain de jeu sans limite ; au milieu de cet univers ludique et féérique se noue une tragédie. La pièce Wendy et Peter Pan reflète un théâtre généreux, inventif et touchant.

Après Fracasse, porté par cette même équipe artistique et accueilli précédemment au Forum, cette relecture moderne et épique, incarnée par des comédiens talentueux, entraine les spectateurs dans l’imaginaire puissant de J.M. Barrie. Connu du plus grand nombre grâce à son interprétation de Karadoc dans Kaamelott, Jean-Christophe Hembert retrouve une partie de l’équipe de la série pour cette création : « Quand on s’attaque à Peter Pan, on perd le contrôle. Tout nous échappe. L’œuvre comme le personnage sont insaisissables. C’est une histoire ? C’est une histoire pour enfant ? C’est un personnage ? C’est un mythe ? C’est une féérie ? ».

 

Extrait de la préface de Maxime Rovere

« Il est le symbole de nos rêves oubliés, l’ennemi acharné de nos compromis, le chantre de nos espoirs déçus, le sursaut invincible de la féerie contre l’esprit de sérieux. A la routine du quotidien, il oppose ses incessantes
improvisations, souvent plus sombres que Walt Disney ne les a peintes, mais aussi plus spectaculaires, plus audacieuses, plus incroyables. Adultes ! Vous qui ignorez le langage des étoiles, vous qui n’entendez plus parler les fées, vous qui n’avez ni le courage d’égorger les pirates ni celui de défier les ombres de la nuit, suivez J. M. Barrie par la fenêtre de ce livre. On y redécouvre en volant l’incroyable aventure d’exister. »

 

LE JEU COMME RÉPONSE À L’ANGOISSE DU MONDE :

 

Quand on s’attaque à Peter Pan, on perd le contrôle. Tout nous échappe. L’oeuvre comme le personnage sont insaisissables. C’est une histoire ? C’est une histoire pour enfant ? C’est un personnage ? C’est un mythe ? C’est une féérie ? Pourquoi Tinkerbell insulte et tue Wendy ? Pourquoi Madame Darling dessine des têtes de bébés sans visages sur sa liste de course ? Pourquoi Mr Darling finit dans une niche ? Pourquoi Peter Pan est présenté comme celui qui accompagne les enfants qui meurent sur une partie du chemin, pour qu’ils n’aient pas peur ? Je crois que Wendy est la véritable héroïne de l’histoire. Peter Pan est sa projection. Son guide, son inspirateur. C’est Wendy qui fait le voyage intérieur au « Pays du Grand Nulle Part ». En jouant à la maman, elle explore son statut de mère et de femme, et aussi sa foi. Mais pas dans un sens religieux. Il faut croire pour vivre. Croire aux fées, aux pirates, aux indiens, au jeu, aux acteurs, au théâtre. Est-ce que que c’est pour cela que Peter Pan ne veut pas grandir ? Parce qu’il ne veut pas perdre sa foi ? Peter Pan ne veut pas que le jeu s’arrête. Capitaine Crochet aussi est torturé par des crises d’angoisse existentielle, face à ce « temps assassin » à tête de crocodile qui le poursuit. Au milieu de cet univers ludique et féérique se noue une tragédie.
L’auteur, J.M. Barrie, le dit lui-même : il ne se souvient pas comment il a écrit cette histoire. Il a perdu le contrôle. Peter Pan est né des heures jouées aux pirates et aux indiens dans les jardins de Kensington par une fratrie d’enfant avec lesquels il s’était lié. Il met sur la table son envie vitale de s’amuser, son psychisme torturé, ses blessures et ses incompréhensions. Il invente avec virtuosité un monde où la différence entre « faire » et « faire semblant » n’existe pas. J’ai le sentiment que pour avancer dans ce labyrinthe théâtral, la seule boussole sera d’accepter de se perdre. Se perdre dans le désir de jouer. Sans que ça ne s’arrête jamais. Revivre ensemble les heures de plénitude et d’éternité de l’enfance, pour repousser l’angoisse du monde.

 

Jean-Chrisophe Hembert, janvier 2023

 

JEAN-CHRISTOPHE HEMBERT (MISE EN SCÈNE ET ADAPTATION) :

 

Metteur en scène, Jean-Christophe Hembert se forme en travaillant et collaborant très jeune et pendant plusieurs années auprès de grands metteurs en scène du théâtre subventionné : Jean Lambert-Wild, Bruno Boëglin, Laurent Pelly et Roger Planchon. Il met en scène dans le même temps « Barbe bleue » de Georg Trackl, « La conquête du Pôle Sud » de Manfred Karge, « Timon d’Athènes » de Shakespeare, ainsi que « Mardi » et « Jackets » d’Edward Bond, avec lequel il entretient un dialogue épistolaire pendant de longs mois. En 2002, il rencontre Alexandre Astier, qu’il accompagnera par la suite dans toutes ses créations : acteur et directeur artistique de la série télévisée «Kaamelott», producteur exécutif du long-métrage « David et Mme Hansen », metteur en scène des spectacles « Que ma joie demeure » -Prix du jeune théâtre de l’Académie Française- et « L’Exoconférence ». Il emmènera ces spectacles de la salle Jean Tardieu du Théâtre du Rond-Point -176 places- à l’Accor Hôtel Arena -12 000 places-. Quels que soient les auteurs qu’il met en scène, le travail de Jean-Christophe Hembert interroge sans cesse la puissance de l’imaginaire comme lieu de résistance aux forces obscures du monde. Ses spectacles révèlent à chaque fois son amour profond pour la scène de théâtre, dernier endroit de poésie, de naïveté et d’enthousiasme brut. Bien que mu par une très grande sensibilité, il est un chef de troupe, toujours attiré par des projets populaires et d’aventure collective. En 2018, il décide d’adapter et de mettre en scène le roman de Théophile Gautier « Le Capitaine Fracasse ». Ce sera « Fracasse », pour 106 représentations et plus de 55 000 spectateurs.

LOÏC VARRAUT (ADAPTATION ET JEU) :

 

Il se forme aux côtés de Catherine Marnas et Jean Lambert-Wild en théâtre universitaire, puis intègre l’Ecole Régionale d’Acteurs de Cannes dans les classes de Redjep Mitrovitsa et Nada Strancar. A l’issue de sa formation, il travaille avec Georges Lavaudant, Bernard Sobel, Roger Planchon, Emmanuel Meirieu et Jean-Christophe Hembert. Il rencontre Alexandre Astier en 2002, à qui il commande le One-Man-Show « Excusez le désordre ». Entre 2002 et 2017, il joue principalement sous la direction du metteur en scène Emmanuel Meirieu, avec qui il adapte trois romans pour la scène : « Mon traître », « Birdy » et « Des hommes en devenir ».
Au cinéma, il joue sous la direction de Jean-Pierre Améris et Nicolas Vanier, et incarne le rôle du bandit Venec dans « Kaamelott V1 » d’Alexandre Astier. En 2018, il décide d’adapter avec Jean-Christophe Hembert le roman de Théophile Gautier « Le Capitaine Fracasse » dans lequel il joue le rôle de Léandre.

 

FANNY GAMET (DÉCOR ET ACCESSOIRES) :

 

Diplômée des Beaux-Arts et de l’ENSATT, où elle obtient le diplôme de scénographe décoratrice en 2001, elle réalise les scénographies des spectacles de Gilles Chavassieux, Laurent Verceletto, Roger Planchon, Julie Brochen et Jean-Christophe Hembert.
A partir de 2007, elle collabore au TNP en tant que scénographe sous la direction du metteur en scène et directeur Christian Schiaretti, pour une quinzaine de créations, sur des oeuvres allant de Molière, Shakespeare ou Hugo à Jean-Pierre Siméon, Aimée Césaire et Denis Guénoun. Elle travaille régulièrement avec l’atelier de construction des décors de l’Opéra de Lyon, Les Tréteaux de France, et l’Atelier Lyrique de Tourcoing.
Fanny Gamet a créé le décor et les accessoires de Fracasse.

 

SEYMOUR LAVAL (DÉCOR ET LUMIÈRES) :

 

Enfant de la balle, il est né et a grandi sur les scènes de théâtre, dans les spectacles de son père Bruno Boëglin. Il se forme à l’IGTS ainsi qu’à l’Espace Malraux de Chambéry, mais c’est en tournée qu’il apprend les lumières et le plateau, aux côtés de figures talentueuses telles qu’André Diot, Yves Bernard, Christian Fenouillat et Robert Goulier. Très vite, il conçoit conjointement les scénographies et les lumières des spectacles de Bruno Boëglin, Jean-Paul Delore, Yves Charreton et Jean- Christophe Hembert. Il entame en 2008 une collaboration avec le metteur en scène Emmanuel Meirieu, avec lequel il réalise 7 créations, dont « Les Naufragés », toujours en tournée. Il travaille à la télévision et au cinéma avec le réalisateur Alexandre Astier, pour lequel il réalise les décors du film David et Mme Hansen. Seymour Laval a créé les lumières et le décor de Fracasse.

 

MINA LY (COSTUMES) :

 

D’origine coréenne, elle se forme à l’université de Séoul et à l’Institut Marangoni de Milan. Elle parcourt tous les domaines de la mode et de l’illustration en Italie, en France et en Belgique avant d’aboutir aux costumes.
Elle collabore avec John Malkovich, Bernard Sobel, Stephane Hillel, Martin Haselboeck, Philippe Calvario, Fatou Traoré, Catherine Dreyfus, Stéphanie Loik, Armel Roussel, Stéphane Boko, Pierre Nouvel. Ses créations sont présentées au Shakespeare Theatre Company à Washington, à l’Opéra Bastille à Paris, l’Opéra Halle en Allemagne, l’Opéra Baluarte en Espagne, l’Opéra National de Corée du sud, le Théâtre National de Strasbourg, le Centre National des arts de Cirque (CNAC), le Théâtre d’Almada au Portugal. Au cinéma, elle travaille pour des réalisateurs comme Cédric Masérati, Fred Brival et Jaco Van Dormael. Elle est coordinatrice pour le Festival International de Performance de Busan, en Corée du Sud, depuis septembre 2012. Elle collabore aussi à de nombreux ateliers du Conservatoire National Supérieur de Paris (CNSAD). Mina Ly a créé les costumes de Fracasse.

 

CLÉMENT MIRGUET (MUSIQUE ET CRÉATION SON) :

 

Musicien, compositeur et producteur français, il est diplômé de la Music Academy Internationale de Nancy. Il compose, réalise et produit deux albums sous le nom d’Orchester entre 2008 et 2013, lauréat du tremplin Le Mans Cité Chanson. Compositeur pour la Piccola Familia de Thomas Jolly, avec lequel il crée une dizaine de spectacles, dont « Henry VI » -18h au Festival d’Avignon et Molière 2015- et « Thyeste », création pour la Cour d’Honneur du Palais des Papes 2018, avec la participation de la maitrise populaire de l’Opéra- Comique de Paris. Il compose également la musique du « Radeau de la méduse » de Georg Kaiser pour les élèves du TNS, et d’ « Océan Mer », roman d’Alessandro Barrico mis en scène par Amélie Chalmey. En 2018 sort le film « Aland », long métrage de Thomas Germaine, pour lequel il signe la musique originale.
Il sort en 2019 « M », premier album solo instrumental et mélancolique. Clément Mirguet a composé la musique originale de Fracasse.

 

LA PRESSE EN PARLE :

 

« Magistralement adapté par Jean-Christophe Hembert, le roman de Théophile Gautier entraine les spectateurs dans son tumulte romantique. Une
version qui a le souffle épique d’un western et qui met en valeur les jeux et les mots de l’écrivain »
Anthony Palou, Le Figaro.

« Du théâtre festif, inventif, explosif. Du théâtre qui rend heureux, qui célèbre l’esprit de troupe et qui est un hymne au théâtre. Jean-Christophe
Hembert et Loïc Varraut offrent une lecture épique, généreuse, familiale et moderne de ce chef-d’oeuvre avec fidélité et audace »
Jean-Rémi Barland, La Provence

« Un divertissement haletant et épique »
Joël Audran, Le Dauphiné Libéré

« Le triomphe du Capitaine Fracasse : Jean-Christophe Hembert met ses comédiens à l’épreuve, dont ils se sortent avec panache »
Gérald Rossi, L’Humanité

« Fracasse endiablé ! Une pièce généreuse et familiale qui dépoussière ce grand classique »
Christophe Averty, La Vie

« Un dispositif de bric et de broc pour un spectacle mâtiné de commedia dell’arte, de cape et d’épée, de shakespearien « théâtre dans le théâtre » et
d’hugolien mélodrame. La fiesta est dingue et sympathique, où règne la fièvre des tréteaux »
Fabienne Pascaud, Télérama

« Le metteur en scène Jean-Christophe Hembert s’attaque au roman de Théophile Gautier, dont il restitue la force et la fulgurance »
Nicolas Dutent, Marianne

« Ce Fracasse est une vraie réussite et entraine les spectateurs dans un XVIIème siècle à l’imaginaire intemporel »
Marie-Valentine Chaudon, La Croix

« Fracasse, qui revisite brillamment Théophile Gautier, nous tend un miroir amusé et désabusé de la condition humaine »
Le blog de Karin Hann