UN PRÉSIDENT NE DEVRAIT PAS DIRE ÇA

D’APRÈS GÉRARD DAVET & FABRICE LHOMME

De : Gérard Davet, Fabrice Lhomme & François Pérache
D’après l’oeuvre publiée aux Éditions Stock
Mise en scène & scénographie : Charles Templon
Assistant mise en scène : Alexandre Paradis
Dialogues : François Pérache
Avec : Thibault de Montalembert, Hélène Babu, Scali Delpeyrat et Mathilde Roehrich
Lumières : François Menou, Vidéo : Thomas Guiral
Création sonore : Camille Vité, Costumes : Amandine Cros

 

Scali Delpeyrat interprète « au mot près » les confidences de l’ancien Président, François Hollande, face à deux journalistes qui viennent régulièrement l’interviewer et parler de l’actualité, incarnés avec brio par Thibault de Montalembert et Lison Daniel. Lui espère que ce livre assurera sa réélection à l’Élysée.

Eux sont là pour révéler des secrets d’État. Ils se verront à 61 reprises. Coulisses, bras de fer, révélations : cette pièce ne manque ni d’intrigue ni de mordant. Ceux qui n’aiment pas la politique adoreront ces jeux de pouvoir et l’envers du décor. Ceux qui aiment la politique seront parfaitement rassasiés. Le livre Un Président ne devrait pas dire ça a été adapté pour le théâtre par ses auteurs, Fabrice Lhomme et Gérard Davet. Sa publication à la veille d’une nouvelle campagne présidentielle fut un tsunami politique !

 

Ils se sont rencontrés au milieu des années 80 au Parisien qu’on appelait encore le “Parisien libéré”. Il partageaient déjà un goût pour l’enquête, mais surtout une passion commune pour les filles, pour le foot, pour le rock.

Depuis, ils ne se sont pratiquement plus quittés, se retrouvant au Monde au tournant des années 2000. Ils passent leurs vacances ensemble, leurs femmes sont copines, leurs enfants aussi.

En 2014, après une enquête sur la mafia corses, ils ont reçu des menaces suffisamment sérieuses pour qu’on leur accorde pendant deux ans une escorte policière. Ce qui reste pour eux un très mauvais souvenir. D’abord, parce que c’est difficile d’enquêter en étant en permanence suivi par des policiers. Ensuite, parce que cette protection policière leur a donné définitivement une image de cow-boys. On leur a reproché de “se la jouer”. On a commencé à les surnommer. “Melon et Melon”. Critiques qu’ils balayent d’un mot: “Ce ne sont que des jaloux”.

Davet et Lhomme sont surtout connus pour leur livre sur François Hollande. “Un président ne devrait pas dire ça”, sortie le 12 octobre 2016, il y a 5 ans jour pour jour. Livre nourri de confidences de François Hollande recueilli tout au long du septennat et livre qui a en grande partie causé sa perte. François Hollande pense que ce livre l’a tué politiquement, Davet et Lhomme en conviennent.

« Au début, il s’agissait juste de raconter dans un livre les cent premiers jours du quinquennat Hollande. Et puis, près de 5 ans et 61 interviews plus tard… Le chef de l’Etat s’est livré comme jamais, dans l’optique de sa réélection, sûr de sa maîtrise de l’univers médiatique. Ce fut un drôle de duel entre deux journalistes d’enquête et un président de la République, tous trois brisant les codes, renversant les tabous, sur tous les sujets, jusqu’aux secrets d’État.

Au final, qui l’a emporté, dans cet exercice de transparence inédit, le journalisme, la politique ? Peut-être, tout simplement, les citoyens …».

Gérard Davet

« L’étrange relation nouée au fil des ans avec François Hollande, la dimension tragique de son quinquennat, le tsunami créé par notre livre, largement à l’origine de sa décision historique de ne pas se représenter… A l’évidence, nous disposions là d’un matériau théâtral extraordinaire. Pour l’écriture du texte, nous avons utilisé au mot près les propos tenus par Hollande devant nous. Pour autant, le nom du président n’est jamais cité, et les personnages comme les péripéties vécues par les journalistes sont largement fictionnés. Car cette pièce, voulue comme un hommage au journalisme, se veut intemporelle. Elle parle d’un affrontement salutaire, vieux comme la démocratie : celui qui oppose pouvoir et contre-pouvoir ».

Fabrice Lhomme

 

Thibault de Montalembert est né en 1962. Après un passage par la classe libre du cours Florent à Paris, il intègre, en 1985, l’école de comédiens du théâtre des Amandiers de Nanterre dirigée par Patrice Chéreau et Pierre Romans. Il fait ses armes sur les planches et interprète les pièces du répertoire classique (Ivanov, Platonov et Hamlet…). En 1987, il fait ses premiers au cinéma, avec la troupe de l’école des Amandiers, dans Hôtel de France dirigé par Patrice Chéreau.

L’aspirant acteur fait ensuite la connaissance d’un autre réalisateur qui marque ses débuts, celle d’Arnaud Desplechin. Il tourne sous sa direction plusieurs films; La vie des morts (1991), La sentinelle (1992) et Comment je me suis disputé…(ma vie sexuelle) (1996). Puis, au milieu des années 90, Thibault de Montalembert se consacre au théâtre où son talent est remarqué. Il entre comme pensionnaire à la Comédie-Française et joue Lucrèce Borgia, Intrigue et amour ou encore Le Misanthrope.

Après son départ de la Comédie-Française, l’acteur alterne entre cinéma et télévision. En 2001, il endosse un rôle à contre-emploi avec Le pornographe de Bertrand Bonello où il incarne un producteur de films pornographiques. Il enchaînes les rôles secondaires; Le Pressentiment, Je vais bien, ne t’en fais pas, Indigènes, Chocolat et L’Odyssée…L’acteur prête également sa voix pour le doublage vocal de nombreux acteurs comme Hugh Grant et Brad Pitt. Sur le petit écran, il participe à de nombreuses séries (Julie Lescaut, Boulevard du palais, L’épervier) et téléfilms (Accident de parcours, Drumont, histoire d’un antisémite français, Tunnel).

En 2015, il décroche l’un des rôles principaux de la série Dix pour cent de Cédric Klapisch, diffusée sur France 2. Le succès de la série est immédiat et le révèle au grand public. Une deuxième saison est diffusée en avril 2017. Parallèlement, il est à l’affiche du long-métrage Aurore, réalisé par Blandine Lenoir avec Agnès Jaoui et Pascale Arbillot. En janvier 2023, il est à l’affiche de la série Piste noire. 

Passionné de théâtre, l’acteur a fondé sa propre compagnie, baptisée Célébration 43, en Bourgogne.

 

Hélène de Montalembert, née Babu, est une actrice née le 20 août 1968 à Boulogne-Billancourt. Sa mère est Geneviève Casile, connue pour être sociétaire de la Comédie-Française, et son père, Jean-Louis Babu, est un médecin oto-rhino-laryngologiste.

La jeune femme suit une formation à l’école de danse de l’Opéra de Paris, avant de s’initier au théâtre au Studio 34 et au Cour Florent. Pour parfaire ses études, l’actrice en herbe s’inscrit au Conservatoire national supérieur d’art dramatique, où elle obtient son diplôme en 1993.

Elle fait ses débuts sur grand écran en 1997 dans le film Mange ta soupe, puis on la retrouve dans le rôle d’Yvonne dans Les disparus, en 1998. En 2006, elle intègre le casting du long-métrage Les Ambitieux. De 2008 à 2011, elle campe Cathy Verney dans la série Hard, avant de jouer en 2012 dans Mauvaise fille, de Patrick Mille. On la retrouve en 2019 dans le rôle de la mère Rose, dans Edmond. En 2020, elle est à l’affiche du téléfilm Meurtres à Pont-L’Évêque.

En parallèle de sa carrière au cinéma, Hélène de Montalembert continue à jouer sur les planches. Après avoir joué dans de grands classiques tels que Lorenzaccio, MacBeth, Le Malade imaginaire, ou encore Le Bourgeois gentilhomme, elle joue en 2022 dans la pièce Lorsque l’enfant paraît au théâtre de la Michodière.

Depuis 2018, Hélène est professeur au cours Florent.

 

Scali Delpeyrat est comédien, auteur et metteur en scène. Il est un ancien élève du Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris. En parallèle de sa carrière d’acteur, Scali Delpeyrat écrit et met en scène des spectacles et des performances de théâtre, ainsi que des récits. Avec sa compagnie théâtrale Le bel établissement, il monte et adapte ses textes. Homme de théâtre, mais également de cinéma et de télévision, Scali Delpeyrat est de ces acteurs qui s’invite régulièrement sur nos écrans. En 2016, il rejoint le casting de la série politique « Baron noir » diffusée sur Canal+. Il tient le rôle de Martin Borde, secrétaire général de la présidence de la République. « Je ne suis plus inquiet » (2020) est le premier récit littéraire d’auto-fiction publié de Scali Delpeyrat. Un récit sincère et intime sur sa propre histoire et celle de ses parents. En 2010, il obtient le prix du public au concours « Danse élargie » pour « Dance Is a Dirty Job but Somebody’s Got to Do It ».