Chorégraphie Angelin Preljocaj
Danse
20h30
Théâtre Le Forum à Fréjus - Salle Gounod (850 places)
Durée : 1h20
Angelin Preljocaj est le conteur de la danse contemporaine : Après Blanche Neige, la féérie revient en scène avec La Fresque (inspirée d’un conte chinois), qui s’annonce comme un des temps forts de cette saison danse.
Après Roméo et Juliette, le chorégraphe revient au Forum pour y interroger la place de l’art dans nos sociétés en transposant à la scène un univers poétique insolite. La Fresque emporte le public dans un voyage sensoriel très esthétique où l’oeuvre d’art devient une invitation au voyage… Sans raconter littéralement l’histoire du conte chinois La Peinture sur le mur, Angelin Preljocaj en garde la trame mais avec la puissance de son imaginaire, l’entraîne dans un espace à la croisée des cultures.
Chaque tableau devient une oeuvre d’art. Les moments de grâce se succèdent : un duo amoureux en apesanteur sous un ciel étoilé, un solo furieux où la chevelure devient membre du corps à part entière, une danse masquée aux allures de rituel…
Servis par une scénographie lumineuse, de somptueux costumes du créateur Azzedine Alaïa et une musique originale de Nicolas Godin du groupe Air, les danseurs du Ballet Preljocaj nous émerveillent.
Chorégraphie Angelin Preljocaj
Création 2016
D’après le conte chinois La peinture sur le mur
Pièce pour 10 danseurs
Chorégraphie Angelin Preljocaj
Musique Nicolas Godin
Costumes Azzedine Alaïa
Décors et vidéos Constance Guisset Studio
Lumières Eric Soyer
Danseurs
Clara Freschel, Nuriya Nagimova, Nagisa Shirai, Anna Tatarova, Yurié Tsugawa, Sergi Amoros Aparicio, Marius Delcourt, Antoine Dubois, Jean-Charles Jousni, Fran Sanchez
Assistante répétitrice Natalia Naidich
Choréologue Dany Lévêque
Directeur technique Luc Corazza
Ce spectacle est dédié à la mémoire de Cléo Thiberge Edrom
Production Ballet Preljocaj
Coproduction Grand Théâtre de Provence, Maison des Arts de Créteil, Théâtre National de Chaillot – Théâtre de la Ville – Paris, Scène Nationale d’Albi, National Taichung Theater (Taïwan).
Le Ballet Preljocaj / Centre Chorégraphique National est subventionné par le Ministère de la culture et de la communication – DRAC PACA, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Département des Bouches-du-Rhône, la Métropole Aix-Marseille-Provence / Communauté du Pays d’Aix et la Ville d’Aix-en Provence. Il bénéficie du soutien du Groupe Partouche – Casino Municipal d’Aix-Thermal, des particuliers et entreprises mécènes ainsi que des partenaires.
« […] Le spectateur y erre d’abord un peu à tâtons, jusqu’à l’enchanteresse apparition de la fresque, suggérée par un cadre et par l’immobilité de cinq danseuses. Comme le voyageur, le voilà fasciné par cette image prenant vie et mouvement, pour célébrer le pouvoir du geste pictural. Une splendide scénographie soutient les danseurs : des volutes de lumière mystérieuses pourlèchent la scène, évoquant tantôt un dragon, tantôt une mer, un ciel étoilé, le tracé d’un pinceau ou une chevelure.[…] On retrouve dans la chorégraphie le goût d’Angelin Preljocaj pour les pas de deux et les corps dépliés comme des origamis. Il s’amuse aussi à transformer les cheveux des femmes en lianes surnaturelles, autour desquelles la danse s’organise. Le plaisir des interprètes est perceptible et contagieux dans ce spectacle conçu pour tous les publics. »
La Croix
« Avec «La Fresque», on constate de nouveau à quel point Angelin Preljocaj est doué pour raconter des histoires sans rien céder d’une exigence chorégraphique fondamentale. […] On se laisse vite embarquer dans cette forêt de signes où les deux voyageurs, Chu et Meng, très terriens, sont caractérisés par un vocabulaire très virtuose mais conservant toujours une adhérence au sol, tandis que les moines ont une gestuelle aussi fluide qu’aérienne. Les jeunes filles ont tout d’une apparition irréelle, avec leurs mouvements alanguis et sensuels qui traversent les représentations orientalistes d’Ingres à Géricault […] D’une certaine façon, pour Angelin Preljocaj, cette Fresque est aussi l’occasion de revisiter l’Histoire de la danse et celle de ses propres oeuvres […] Il y a des scènes époustouflantes, comme ces filles suspendues par leurs cheveux, ces duos d’une sensualité délicate, qui nous entraînent dans un rêve de Mille et une nuits et d’ombres chinoises. À ce titre, les lumières d’Eric Soyer sont somptueuses. Cette métaphore bien menée révèle un imaginaire d’une belle force poétique. »
La Terrasse
« La danse est d’une lenteur hypnotique, dans une pénombre où on distingue à peine des ombres, puis une lumière crue envahit le plateau et ça va à une vitesse folle. Un pas de deux amoureux, toujours la vie recommencée depuis le premier Roméo et la première Juliette, puis les femmes nouent la chevelure de l’élue. Les ensembles sont réglés au cordeau, les dix danseurs virtuoses alternent points et contrepoints, lenteur et vitesse, force et grâce, violence et douceur. On peut décrire autant qu’on veut « Le Tableau », ça ne remplacera pas l’émotion que provoque cette évocation d’un mythe éternel. »
La Marseillaise