LOVETRAIN2020

CHORÉGRAPHE : EMANUEL GAT

 

POUR SA NOUVELLE CRÉATION, LE CHORÉGRAPHE ISRAËLIEN AU SUCCÈS INTERNATIONAL EMANUEL GAT INNOVE ET SURPREND. CROISANT UNE DANSE JOYEUSE AVEC L’UNIVERS POP ROCK DES ANNÉES 80 ET DE SOMPTUEUX COSTUMES BAROQUES, IL SIGNE UNE CHORÉGRAPHIE CONTEMPORAINE ÉBLOUISSANTE QUI REVISITE L’ART DE LA COMÉDIE MUSICALE EN S’APPUYANT SUR LES SUCCÈS DU DUO POP ICONIQUE DES EIGHTIES, TEARS FOR FEARS.

Durée : 1h20

Chorégraphie et lumières : Emanuel Gat
Création costumes : Thomas Bradley
Réalisation costumes : Thomas Bradley, Wim Muyllaert
Direction technique : Guillaume Février
Créé avec et interprété par : Eglantine Bart, Thomas Bradley, Robert Bridger, Gilad Jerusalmy, Péter Juhász, Michael Loehr, Emma Mouton, Eddie Oroyan, Rindra Rasoaveloson, Ichiro Sugae, Karolina Szymura, Milena Twiehaus, Sara Wilhelmsson, Jin Young Won.
Musique : Tears for Fears : Ideas as Opiates, The Prisoner, The Working Hour (piano version), Mad World, Pale Shelter, Memories Fade, The Way You Are, Listen, Everybody Wants to Rule the World, The Big Chair, Shout,
Famous Last Words, Sawing the Seeds of Love

 

LOVETRAIN2020 :

 

Après avoir travaillé avec les partitions de Pierre Boulez, de Rebecca Saunders et ses propres compositions pour Story Water, sa dernière création pour le Festival d’Avignon 2018, Emanuel Gat poursuit son exploration des points de rencontre entre la chorégraphie et la musique, entre le visuel et l’auditif et les potentiels qu’ils ouvrent dans l’observation, l’étude et le récit. LOVETRAIN2020 se déploie dans cet espace chargé de références, de contrepoints et d’infinies possibilités, où le mouvement et le son interagissent, à nouveau et sous un angle différent, pour révéler les couches évidentes, et pourtant quasi-invisibles, dans lesquelles les personnes se  encontrent, se séparent, attirent et repoussent, questionnent, résolvent et vont de l’avant. LOVETRAIN2020, une ‘comédie musicale’ contemporaine pour 14 danseurs, invoquera la merveilleuse musique du duo anglais des années 80 Tears for Fears (Mad world, Shout, Everybody Wants to Rule The World, Change, Sowing The Seeds Of Love et bien d’autres tubes fantastiques de cette glorieuse décennie). Une ode chorégraphique au son et à l’atmosphère des années 80, incarnée par la musique de Tears for Fears, avec sa force utopique et son groove épique.

 

EMANUEL GAT :

 

Emanuel Gat - artistes en résidence - Cité musicale-Metz

Emanuel Gat est né en 1969. Sa première rencontre avec la danse a lieu lors d’un atelier d’amateurs sous la direction du chorégraphe Nir Ben Gal. Six mois après il rejoint la compagnie Liat Dror Nir Ben Gal avec laquelle il tourne dans le monde entier. Très vite il commence à travailler comme chorégraphe indépendant et crée son premier solo « Four Dances » sur une musique de Bach, en 1994. En dix ans, Emanuel participe en tant qu’artiste chorégraphe à différents projets, parmi lesquels Al-kuds (1996-1998) en collaboration avec le musicien et auteur Mariano Weinstein, Good Year pièce pour neuf danseurs commandées par la Kibbutz Dance Company sur une musique originale qu’il écrit, ou encore Two Stupid Dogs (2002) création pour cinq danseurs accompagnés du groupe de rap Arabe MWR, commande d’Israël / Jérusalem Festival. En 2004, il crée sa compagnie Emanuel Gat Dance, avant de choisir de s’installer en France en 2007, à la Maison Intercommunale de la Danse d’Istres.
Il crée de nombreuses pièces qui connaissent un succès international. Winter Voyage et Le Sacre du Printemps proposées en 2004 au festival d’Uzès seront représentées plus de 350 fois partout dans le monde. Silent Ballet, pièce en silence pour huit danseurs, sera la première pièce créée en France et présentée au Festival Montpellier Danse en 2008. Un an plus tard, Emanuel retrouve sur scène son interprète fétiche, Roy Assaf, pour la création du duo Variations d’Hiver. En 2011, il renoue avec les pièces de groupe et crée Brilliant Corners pour dix danseurs, dont il signe également la bande son. Emanuel Gat est artiste associé de la 33ème édition du Festival Montpellier Danse en 2013. Avec la compagnie, il développe le projet “Up  Close Up” proposant deux créations : The Goldlandbergs et Corner Etudes ; une installation photographique It’s people, how abstract can it get ? ; et un événement chorégraphique, Danses de Cour. Suivront Plage Romantique, pièce pour neuf danseurs et en 2016, SUNNY, pièce pour dix interprètes avec le musicien Awir Léon en live. En 2017, il présente son deuxième projet dans le cadre de sa résidence à Montpellier Danse, qui comprend deux productions : une collaboration unique avec le Ballet de l’Opéra de Lyon, “TENWORKS (for Jean-Paul)”, un programme de dix nouvelles pièces courtes mélangeant les danseurs des deux compagnies, et DUOS, une série de duos présentés dans différents lieux publics dans la métropole de Montpellier.
En 2018, il s’associe avec le prestigieux Ensemble Modern pour créer Story Water à la cour d’Honneur du Festival d’Avignon. Rassemblant 12 danseurs, 13 musiciens et un chef d’orchestre, Story Water examine l’espace entre la danse et la musique, avec un travail inédit sur Dérives 2 de Pierre Boulez, jamais utilisée jusqu’alors par la chorégraphie. La partition musicale se compose aussi de Fury II de Rebecca Saunders et de FolkDance, co-composition des musiciens de l’Ensemble et du chorégraphe. Depuis 2018, Emanuel Gat est artiste associé à Chaillot – Théâtre national de la Danse. Cette collaboration permet notamment la création jeune public YOOO!!! en 2019. Il a également été associé à la Scène Nationale d’Albi en 2016. En 2020, au beau milieu la crise liée au Covid-19, il crée pour le Festival Montpellier Danse LOVETRAIN2020 : Une ode chorégraphique au son et à l’atmosphère des années 80, incarnée par la musique de Tears for Fears, avec sa force utopique et son groove épique. Emanuel Gat est régulièrement l’invité de compagnies et de structures pour lesquelles il crée ou transmet des pièces : en France, il a collaboré avec le Ballet de l’Opéra de Paris, le Ballet du Rhin, le Ballet National de Marseille, le Ballet de Lorraine ou encore l’Opéra de Lyon.
Il est aussi chorégraphe invité de compagnies internationales prestigieuses : la Sydney Dance Company, le Tanztheater Bremen, la Candoco Dance Company, le Ballet du Grand Théâtre de Genève, le Los Angeles Dance Project à l’invitation de Benjamin Millepied, le Ballet Royal de Suède, Cedar Lake (NY) ou encore le Ballet British Columbia de Vancouver. Enfin, il crée et transmet également des pièces dans le cadre de formations pédagogiques, en France et à l’international. Le travail d’Emanuel a été récompensé par de nombreux prix. En 2006 il est nommé membre de la Fondation de l’Excellence de la Culture Israélienne « IcExcellence », une des plus grandes distinctions pour les artists  israéliens. Cette même année, Emanuel reçoit un Bessie Award pour la présentation du programme Voyage d’Hiver et Le Sacre du Printemps au Lincoln Center Festival à New York.

 

MUSIQUE : TEARS FOR FEARS

 

Who Sings Your Favorite Cover of Tears for Fears' 'Mad World'? Vote! – Billboard

 

Les deux membres fondateurs sont nés la même année, en 1961. Ils se sont rencontrés à Bath (Angleterre) lorsqu’ils avaient 13 ans. Tous deux partagent également une expérience similaire de vie familiale monoparentale tourmentée qui a marqué leur enfance et adolescence. Cette précision sociale a toute son importance car elle est à l’origine du nom du groupe et de la plupart des textes de Tears For Fears. La trajectoire personnelle de Roland Orzabal et Curt Smith crée très tôt chez eux un penchant pour le domaine de la psychologie et de la thérapie, notamment celle proposée par Arthur Janov. Ce dernier s’est fait connaître par la technique du Cri Primal ou Rebirth qui consiste à soigner les troubles comportementaux du patient en remontant à la source de son malaise par le fait de mettre des larmes sur ses peurs (« tears as replacement for fears »). « Shout », le plus grand succès de Tears For Fears, est un appel à ce cri de libération : « Shout, shout, let it all out » disent les paroles (« crie, crie, laisse tout sortir »).
Leur premier album s’intitule « La Blessure » (The Hurting), où l’on trouve des morceaux comme « Suffer The Children » ou « Mad World ». Ce disque, qui traduit en grande partie le mal être des adolescents sous l’ère Thatcher, a un énorme retentissement au Royaume-Uni et sonne comme un prolongement de The Wall de Pink Floyd. Tout est dit sur la pochette qui représente un enfant prostré. Tears For Fears se démarque donc de bon nombre de groupes de son époque par le fait d’avoir choisi des textes sans compromis. D’un point de vue musical, le groupe fait ses premières armes dans deux formations successives baptisées Neon et Graduate, très influencées par le post-punk. Mais très vite leur ami David Lord leur montre les possibilités sonores qu’offre un synthétiseur et les présente à Ian Stanley et Manny Elias (batteur) qui seront respectivement les troisième et quatrième membres de Tears For Fears. La vraie paire créative est néanmoins constituée par Orzabal et Stanley, tous deux claviéristes et compositeurs. Une autre caractéristique dans la répartition des rôles au sein du groupe est de confier la partie chant aussi bien à Orzabal, qu’à Smith.
L’identification d’un chanteur unique au sein de la formation n’a pas été une option choisie. La tendance se confirmera par la suite lors de l’intégration de la chanteuse soul Oleta Adams au moment de l’album The Seeds of Love (1989). The Hurting, leur premier album, sort en 1983. Le son et le style reflètent leurs influences présentes dans Neon et Graduate, à quoi s’ajoutent des nappes de synthétiseurs. « Mad World » est leur premier succès en single ; suivront « Change » et « Pale Shelter ». Un revirement stylistique va s’opérer avec leur disque suivant. Songs from the Big Chair (1985) est l’album de l’émancipation musicale de Tears For Fears : des compositions plus sophistiquées, des sonorités alliant instruments acoustiques et technologie de synthétiseurs dernier cri, des ambiances tournées vers le jazz (« I Believe »), l’improvisation (« The Working Hour »), le minimalisme (« I Believe »), ou la musique concrète (la fin de « Mothers Talk ») et une conception dans l’enchaînement des derniers titres dignes du rock progressif des années 1970. Cette recherche de musicalité ne se démentira pas dans les albums suivants, à savoir The Seeds of Love, Elemental et Raoul and the Kings of Spain. Voilà précisément ce qui ne permet pas de classer Tears For Fears dans la seule catégorie de ses débuts, la new wave. Leurs compositions les apparentent à des groupes où les qualités d’invention musicale ainsi qu’une certaine technique instrumentale sont obligatoires.

 

COSTUMES : THOMAS BRADLEY

 

Thomas Bradley est né en Australie en 1990. Après des études à la NZ School of Dance, il a rejoint la Sydney Dance Company en 2012. Il a reçu une bourse de perfectionnement professionnel de la Tanja Liedtke Foundation et a été nominé pour le prix ‘Outstanding Male Dancer’ aux Australian Dance Awards en 2015. Il a commencé à collaborer avec Emanuel Gat en 2017. La pratique des arts visuels de Thomas est à la base de ses conceptions. Les dessins s’inspirent de la notion de corps, de visages et d’objets retrouvés, fruit d’un processus initié par des esquisses à l’encre noire et à l’aquarelle. Chaque esquisse commence par une série de symboles, résistant à l’envie de leur donner un sens ou un but, préfigurant simplement l’image finale.

 

Suivant son affection pour les habits et les robes surdimensionnés, Thomas a imaginé des costumes pour LOVETRAIN2020 comme une ode à l’élégance, au volume et à la forme. Chaque danseur arborera deux tenues formelles, comme s’il devait se rendre à un événement important et se serait fait distraire en route. Une série
rappelle la variété des robes de soirée du Met Gala, des pièces uniques conçues avec différents tissus et selon différentes techniques. L’autre série est une variation de la tenue de soirée, incorporant des similarités tout en
ajoutant une riche palette de motifs et de détails pour souligner l’individualité de chaque danseur. Depuis Story Water, Thomas Bradley a été invité par le Scottish Dance Theater et le Staatsballett de Berlin pour créer les costumes de leurs nouvelles pièces. Il explore toujours son esthétique entre la composition design et la danse en Belgique, en France, au Japon et en Australie, son pays d’origine.

 

VIDÉO :