INSULINE & MAGNOLIA – STANISLAS ROQUETTE

 

COMPAGNIE ARTÉPO

Durée 1h20

Texte et interprétation : Stanislas Roquette
Dramaturgie : Alexis Leprince
Assistanat à la mise en scène : Jane David
Collaborations artistiques : Denis Guénoun, Cédric Orain, Florent Turello, Nil Bosca
Avec la complicité de Guillaume Gallienne de la Comédie Française
Musique originale : Christian Girardot
Mixage et enregistrement : Flavien Van Landuyt – Studio le Zèbre
Lumière et Régie générale : Yvan Lombard
Costume : Gwladys Duthil

 

 

NOTE D’INTENTION :

 

« C’est l’incroyable chambardement de nos vies avec la pandémie et le confinement qui m’a rapproché du souvenir de cette renaissance. Si je suis aujourd’hui sur les planches, c’est grâce à Fleur.
Dans ce spectacle, je fais connaître le diabète, la spécificité de cette maladie « à vie » et de son traitement exigeant. Je retrace ensuite ma rencontre avec Fleur, nos délires adolescents, le langage commun que nous avons créé. Je relate enfin le chemin de notre amitié, notre éloignement géographique, ses voyages extravagants, mes débuts de comédien, nos lettres exaltées.
Le théâtre et la poésie, domaines dont elle m’a ouvert les portes, m’ont sauvé de la maladie. Ils m’ont permis de voir autrement le drame de la finitude. Je rencontrais la mort sans connaître la poésie, Fleur m’en a fait cadeau. Ce que je voudrais partager avec ce récit, c’est combien l’art et en particulier la poésie, pourtant si fragile et éphémère, nous sont d’une grande aide face à l’épreuve. Si Gilles
Deleuze les a décrits comme une puissance de vie qui résiste à la mort, c’est parce que dans l’espace vide que laisse le retrait de la foi religieuse, ils s’affirment résolument comme une transcendance laïque. »

Stanislas Roquette

 

MUSIQUE  :

 

J’ai rencontré Christian Girardot et découvert « Sentimental Noise » lors de la création du spectacle « Juste la fin du monde », de Jean-Luc Lagarce, mis en scène en 2007 par François Berreur au Théâtre de la Ville. J’avais aimé la délicate poésie de sa musique, l’univers léger et profond à la fois qu’il parvenait à créer. Je lui ai demandé de composer une musique originale pour « Fleur de papier », destinée à accompagner les  mouvements de la narration, ainsi que certaines envolées lyriques des personnages. Voici ce qu’il écrit sur son travail : « Le récit du spectacle est celui d’un jeune homme confronté à la maladie et à l’angoisse de la mort, et  qui par la grâce d’une rencontre va découvrir la poésie. Les prémisses de l’homme de théâtre qu’il deviendra se mettent en place. Cette jeunesse, pour la symboliser, j’ai choisi l’utilisation d’un instrument à vent : la flûte traversière. Pourquoi ? Parce que cet instrument nous a semblé juste pour véhiculer la jeunesse, ses idéaux, et aussi la fragilité de la vie. La flûte est l’instrument de la magie, elle peut être l’imitation de la nature, à la fois archaïque et moderne, entre hédonisme et virtuosité d’une part, et énergie primale du souffle d’autre part. Un piano et un trio à cordes l’accompagneront, comme on accompagne une naissance, avec empathie, douceur et attention. Nous allons procéder à l’enregistrement de la musique en studio, avec des musiciens de Besançon. Ainsi, le souffle du flûtiste se fera entendre comme une respiration subjective, celle du jeune homme ou celle de  leur, celle de l’adolescence éternelle en chacun. »

 

STANISLAS ROQUETTE :

 

Né en 1984, titulaire d’une maîtrise de Sciences Politiques, Stanislas Roquette est comédien et metteur en scène. Metteur en scène, il compte à son actif plusieurs réalisations, notamment La machine de l’homme (Jean Vilar et le Dom Juan de Molière), Ode maritime de Fernando Pessoa, Les feux de poitrine de Mariette Navarro, Soulever la politique de Denis Guénoun (à la Comédie de Genève), et Les Règles du savoir vivre dans la société moderne, de Jean-Luc Lagarce (spectacle créé en Russie et en russe, avec des acteurs russes). Comédien nominé pour la révélation théâtrale au Prix du Syndicat de la Critique 2012, il a joué sous la direction de Jacques Lassalle, Marcel Bozonnet, Denis Guénoun, Christian Schiaretti, Gabriel Garran, Pauline Masson, Céline Schaeffer, Léonard Matton, Miquel Oliu Barton et Gérald Garutti. Les spectacles qu’il met en scène ou interprète ont été présentés sur de grandes scènes françaises (Chaillot, TNP, Festival d’Avignon, CDN et Scènes Nationales, Théâtre de la Madeleine), mais il travaille aussi beaucoup à l’étranger, notamment avec le réseau des Instituts Français (Chine, Russie, États-Unis, Algérie, Iran, Corée du Sud, Allemagne, Suisse). Comme lecteur, il est invité à France Culture (par Marie Richeux) et France Inter (par Guillaume Gallienne), ou par des institutions comme le Centre des Monuments Nationaux ou le Printemps des poètes. Comme formateur, il intervient à l’EDT 91 et aux Chantiers Nomades, ainsi que pour des ateliers de pratique théâtrale et de prise de parole en public dans de nombreux contextes, notamment à Sciences-Po Paris, à la Sorbonne ou à Paris-Dauphine. Depuis 2018, il est artiste compagnon de la Maison de la Culture d’Amiens, et artiste associé à la Maison des Arts du Léman (Thonon-les-Bains/Evian). En 2022, il joue  « Nous l’Europe, banquet des peuples » de Laurent Gaudé mis en scène par Roland Auzet, ainsi que « L’Avare » de Molière mis en scène par Jérôme  Deschamps.

 

ALEXIS LEPRINCE  :

 

Alexis Leprince est enseignant, chercheur et dramaturge. Agrégé de Lettres, il poursuit actuellement un travail de recherche en thèse autour de l’écriture du dramaturge Jean-Luc Lagarce. Il collabore régulièrement en tant que dramaturge aux côtés de Stanislas Roquette pour les créations de la compagnie Artépo. En tant que jeune auteur, son texte Corentin N’Dié (histoire d’un footballeur) est lauréat de l’aide à la création ARTCENA en 2018, et Une mutation (ruines et paysages) est accompagné par le collectif À mots découverts en 2020.

 

DENIS GUENOUN :

 

Né en 1946 à Oran (Algérie). Agrégé et docteur en philosophie, professeur émérite de littérature française (théâtre) à l’Université Paris-Sorbonne. Auteur de nombreuses oeuvres pour la scène, et de divers essais théoriques et philosophiques. Comme metteur en scène, ses récents spectacles, Qu’est-ce que le temps ? (Le Livre XI des Confessions d’Augustin) et Ar taud-Barrault sont représentés dans de nombreuses villes et plusieurs pays, et Aux corps prochains (Sur une pensée de Spinoza), a été créé au Théâtre National de Chaillot puis au TNP-Villeurbanne en 2015

 

CÉDRIC ORAIN  :

 

Auteur et metteur en scène, Cédric Orain met parfois en scène ses propres pièces, mais il travaille aussi sur des textes qui ne sont pas destinés au théâtre, notamment de Georges Bataille, Antonin Artaud,
Gilles Deleuze ou Pascal Quignard. Cédric Orain – La Traversée est artiste associé à la Maison de la Culture d’Amiens / Pôle européen de création et de production, et artiste accompagné par le Phénix – Scène nationale de Valenciennes dans le cadre du Campus du Pôle européen de création. Il est artiste en résidence à Ma scène nationale – Pays de Montbéliard.

 

NIL BOSCA :

 

Après avoir assisté Joël Pommerat sur un stage de création du spectacle Ça ira Fin de Louis en 2014, Nil Bosca travaille sur Les Mômes porteurs de Mounia Raoui et Jean-Yves Ruf en tant que regard artistique et chorégraphique. Comédienne et danseuse, elle écrit et interprète seule Euphrate, un spectacle autour de ses origines turques, mis en scène avec la complicité d’Olivier Constant et de Stanislas Roquette.

 

GWLADYS DUTHIL :

 

Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Artset Techniques du Théâtre et du DMA Costumier réalisateur, Gwladys Duthil travaille sur la création et la réalisation de costumes pour de nombreux spectacles, notamment mis en scène par Laurent Bazin, David Bobbee, Mariame Clément, Denis Guénoun, Pauline Peyrade, ou encore Camille Bernon et Simon Bourgade à la Comédie Française

 

CHRISTIAN GIRARDOT :

 

Pianiste et compositeur, Christian Girardot a notamment travaillé pour des mises en scène deJean-Luc Lagarce, François Berreur, Jean Lambertwild, Alain Fromager, Michel Dubois et Nicolas Schmidt. Au cinéma, il  ompose pour Pascal Laethier, Dominique Duthuit, Peter Gardos, Oliver Stone ou Serge Moati. Avec son ensemble musical « Sentimental Noise », il développe depuis plusieurs années des concepts de ciné-concerts et  opéras pour films, ainsi que des performances musicales de grande ampleur.

 

COMPAGNIE ARTÉPO :

 

Créée en 2008, la compagnie Artépo a d’abord été animée par Denis Guénoun et Stanislas Roquette, avant que ce dernier n’en devienne le seul directeur artistique en 2017. Après avoir présenté plusieurs spectacles au Théâtre National de Chaillot, à Avignon (Festival In, Maison Jean Vilar, Collection Lambert) et à l’étranger(réseau des Instituts Français), Stanislas Roquette est aujourd’hui artiste associé à la Maison des Arts du Léman, et artiste compagnon à la Maison de la Culture d’Amiens. Ses projets font souvent se rencontrer des languespoétiques avec une théâtralité vivifiante et incarnée, ainsi qu’une présence musicale très sensible. Attentif aux écritures contemporaines, il met pêle-mêle sur scène des textes de Valère Novarina, Fernando Pessoa, Mariette Navarro, Christophe Tarkos, Cécile Coulon, Alexis Leprince ou Milène Tournier. Les spectacles actuellement portés par la compagnie sont :Nous sommes un poème : récital poétique participatif et « tout terrain », avec guitare et violon. Insuline & Magnolia : solo autobiographique de Stanislas Roquette Euphrate : seule-en-scène de Nil Bosca, la quête identitaire d’une adolescente aux prises avec sa double culture franco-turque. Le voyageur : une lecture-concert du Monde d’hier de Stefan Zweig, avec pianiste et ensemble vocal chantant Schubert et Kurt Weil. La plus précieuse des marchandises de Jean-Claude Grumberg : un conte sur la Shoah porté par deux comédiens, le pianiste klezmer Denis Cuniot, et la partition électroacoustique d’Henri Fourès) Les règles du savoir-vivre dans la société moderne de Jean-Luc Lagarce, spectacle créé en Russie et en russe, toujours au répertoire du Théâtre de Drame de Saratov depuis 2017. La compagnie réalise par ailleurs un grand nombre d’actions d’éducation artistique, notamment autour de la poésie, la lecture à haute voix et la prise de parole en public.