BABÏL – MISE EN SCÈNE : AGNÈS RÉGOLO

 

MISE EN SCÈNE : AGNÈS RÉGOLO

Compagnie Du Jour au Lendemain
Avec : Raphaël Bocobza & Antoine Laudet
Composition musicale et régie son : Guillaume Saurel
Lumières : Erick Priano
Costumier : Christian Burle
Chargée de production-diffusion : Lisiane Gether

 

BABÏL :

 

BABÏL de Sarah Carré est le premier texte du répertoire jeunesse qui a suscité chez nous l’envie et l’élan de concevoir un spectacle en direction des enfants. La clarté, l’humour et la simplicité du style de Sarah Carré
pour évoquer une question puissante et fondamentale qui est la place de la parole dans la construction de notre identité et de notre rapport à l’altérité, fait de BABÏL un texte singulièrement attachant.
Plongé dans la réalité concrète d’une salle d’établissement ou sur un plateau de théâtre, le texte tient par la force de sa langue et un jeu affuté de ses interprètes.
Ici la parole des protagonistes nait de leur face à face avec le public qui est le troisième personnage de la fiction. Dans un établissement scolaire, comme dans un théâtre, l’assemblée est naturelle et la parole un principe actif. Y faire surgir les deux protagonistes de BABÏL : Tohu et Bohu, c’est y offrir sans crier gare, la jubilation d’un questionnement très à propos.

Agnès Régolo

 

PAROLE D’AUTEUR :

 

A l’origine de Babïl, il y a Elif, une petite fille d’une classe de CE2 que son silence m’a rendue presque invisible malgré la pertinence de ses quelques remarques. A l’origine de Babïl, il y a des travailleurs sociaux qui
rechignent à nommer et décrire leurs actions, laissant à d’autres plus prolixes le pouvoir de se les approprier. Il y a aussi un grand-père qui, atteint d’une maladie dégénérative, voit disparaître sa parole…
Il y a ceux qui parlent fort, qui parlent haut, qu’on remarque, qu’on écoute, même s’ils n’ont rien à dire. Et puis aussi ceux qui bredouillent, murmurent, ceux qu’on n’entend pas, quoi qu’ils aient à raconter. De la classe maternelle à la salle de réunion, la parole est toujours enjeu de pouvoir. Pourquoi le titre BABÏL ? Deux points, parce que « babil » a deux acceptions qui toutes deux m’intéressent. Babil dans son acception la plus
ancienne fait référence au bavardage continuel et futile, au verbiage, or l’enjeu du texte est bien là. Interroger notre inénarrable besoin de parler pour exister, d’être écouté quoi qu’on ait à dire. Parce que dans la parole se jouent bien d’autres choses que le message à communiquer. Mais le babil c’est aussi un langage enfantin or j’aborde avec ce texte la question du langage, à hauteur d’enfant. Les deux points sont encore la représentation graphique des ces deux personnages qui, malgré leurs différences, ne peuvent se passer l’un de l’autre. Deux points à « babil », comme si ce mot nous venait d’une langue étrangère, pour évoquer « Babel »…

Sarah Carré

 

LA COMPAGNIE DU JOUR AU LENDEMAIN :

 

« Du jour au lendemain » est l’expression d’un éphémère, celui bien sûr de nos existences, et dont le théâtre est une si stimulante métaphore. La Compagnie est initiée par Agnès Régolo à Marseille en

2009 avec le soutien d’une équipe artistique complice. On y fréquente des auteurs classiques comme contemporains avec un goût affirmé pour les collaborations musicales. Sa vocation : se donner à penser, à
douter, et quelle que soit la noirceur du propos, travailler à un acte de gaieté, une capacité de converser. La Compagnie propose différents stages et ateliers autours de ses créations, chacune faisant l’objet de
différentes propositions à destination d’un public scolaire ou amateur. Depuis sa création, la compagnie reçoit le soutien de la DRAC PACA, de la Région PACA, du Département des Bouches-du-Rhône et de la
Ville de Marseille. Associée de septembre 2016 à juin 2019 à La Garance, Scène Nationale de Cavaillon et de septembre 2017 à mars 2019 au Théâtre Joliette de Marseille, la Compagnie entame un nouveau partenariat avec la Scène 55 depuis septembre 2021.

 

RAPHAËL BOCOBZA, ACTEUR :

Il entre au Conservatoire du XIIIème arrt avec F.Clavier et obtient en parallèle une licence d’études théâtrales à Paris III. En 2015 il entre à l’ERACM. A sa sortie, il travaille avec J. Depaule sur Murs de Fresnes, Je passe et Disparu.e.s En 2020 il joue dans 72, le procès de Stammheimau, mis en scène par A. Darne Tanguille et dans Le Double Jeu de l’Amour du Hasard mis en scène par P. Ponce. Il écrit avec A. Knosp et R. Bocobza le court métrage Yannick et Pauline, et finit l’écriture de sa première pièce : Souterrain.

 

ANTOINE LAUDET, ACTEUR :

 

Formé à L’ERACM, il joue dans Le médecin malgré lui de Molière mis en scène par Samir Siad, dans Le Cid de Corneille mis en scène Yves Beaunesne, dans Ubu Roi de A. Jarry et La Dispute d’après Marivaux mis en scène par Agnès Régolo et dans L’augmentation de G. Perec mis en scène par Bruno Dairou. Il met en scène Martyr de Marius Von Mayerburg (prix du public et prix du jury au festival Nanterre sur Scène 2016).

 

GUILLAUME SAUREL, MUSICIEN :

 

Guillaume Saurel, musicien

De formation classique, il a joué et composé pour Maguy Marin, Michèle Bernard, Charlie Kassab, la Cie Mises en Scène, le Groupe F. Il a participé à la création du groupe Rien, du groupe Volapük et à de nombreuses créations du collectif Inouï. Il accompagne également le chanteur Lionel Damei. En 2008, il crée avec Nicolas Chatenoud bassiste et guitariste le duo Archi Pass (cinéconcert sur L’homme à la caméra et Maciste ).

 

CHRISTIAN BURLE, COSTUMIER :

 

Il conçoit et réalise des costumes pour le théâtre et la danse depuis 1986. Il travaille avec Cartoon Sardines Théâtre et le Théâtre du Maquis. Il a également travaillé pour les trois Huit, Vladislav Znorko, Michel Kéléménis, Jany Jérémie, Josette Baïz, Sandrine Chaouli et Didier Deschamps et pour la compagnie Système Castafiore et Pierre Sauvageot pour Concert public.

 

AGNÈS RÉGOLO, METTEUR EN SCÈNE :

 

associée à partir de 1997 à la Cie Mises en Scène, elle initie sa propre compagnie : La CIE DU JOUR AU LENDEMAIN avec la création de Que d’espoir ! de Hanokh Levin en 2010. BABÏL est le neuvième spectacle de la Compagnie, dont elle signe la mise en scène.