LE BANQUET DES MERVEILLES

 

CHOREGRAPHIE : SYLVAIN GROUD

Durée : 2h

Chorégraphie : Sylvain Groud
Assistante artistique : Johanna Classe
En étroite collaboration avec les interprètes : Agnès Canova, Mehdi, Dahkan, Sylvain Groud, Johana Malédon, Julien Raso, Cybille Soulier
et les musiciens : Julian Babou, Malik Berki, Yann Deneque, Cédric Gilmant, Antoine Marhem
Composition musicale : Yann Deneque
Lumières : Michaël Dez
Costumes et accessoires : Chrystel Zingiro assistée de Elise Dulac
Direction technique : Robert Pereira
Production : Centre Chorégraphique National Roubaix Hauts-de-France

 

PRESENTATION :

 

Comment danser la foi en l’humanité, quand la tragédie nous cerne de tous côtés ? Comment croire encore en l’avenir, quand la misère se fait sentir jusqu’en bas de chez soi ?

Le Banquet des merveilles est une plongée au cœur de l’humain, là où se disputent zones d’ombres et fulgurances lumineuses. En donnant à voir ceux qu’on ne voit plus, le spectacle rend visible cette part cachée de nous-mêmes qui ne demande qu’à respirer et rayonner.

Le rideau se lève sur un monde gris, pétri de cendres, habité de formes contorsionnées que piétine la foule indifférente. Un état qui nous fait basculer dans l’innommable.

Devant ce chaos, comment retrouver notre empathie, notre sens du partage, notre capacité à nous émerveiller ? Chacun à leur façon, les artistes au plateau démontent ce qui était joué d’avance. Ils s’acharnent à refaire le monde à la sueur de leur geste artistique, donnant à voir et à entendre de nouvelles couleurs et de nouvelles musiques.

Danseurs et musiciens font tomber les masques, le quatrième mur aussi. Nous pouvons inventer Le Banquet des merveilles, ensemble.

 

SYLVAIN GROUD, directeur artistique et chorégraphe :

 

Diplômé du CNSMD de Paris, Sylvain Groud commence sa carrière aux côtés de Gigi Caciuleanu puis d’Angelin Preljocaj. Lauréat du Concours International de Paris avec sa première chorégraphie, il poursuit son travail de création autour de deux grands axes : les pièces in situ et la relation entre la musique et la danse. Avec sa compagnie MAD, il crée plus de 30 pièces entre 1994 et 2018.

Cette même année, il est nommé à la direction du Ballet du Nord, CCN Roubaix Hauts-de-France, et crée le spectacle participatif Let’s Move ! et le duo Dans mes bras. En 2019, il crée Métamorphose puis Adolescent, une première collaboration avec Françoise Pétrovitch.

En 2020, en réaction à la crise sanitaire, il crée la pièce 4m² au Grand Bleu à Lille. Elle sera ensuite présentée dans des théâtres labellisés Scène Nationale et des festivals de danse, mais aussi dans des lieux non dédiés : collèges, EHPAD, commerces…

Depuis 2020, il collabore de manière régulière avec le vidéaste Léonard Barbier-Hourdin pour la création de films chorégraphiques. Ancrés sur le territoire des Hauts-de-France, ces projets impliquent pour la plupart les habitants de la région : Symbiose, réveil sur le terril (avec 80 amateurs), Huis Clos (carte blanche proposée par le musée du Louvre-Lens), Bouge ton Bassin (pour les 10 ans de l’inscription du Bassin minier à la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO)…

À l’automne 2021, il crée deux duos chorégraphiques : L’autre et Lorsque l’enfant était enfant.
Sa dernière création, Des chimères dans la tête, a été créée en 2023 et est actuellement en tournée.

 

SYLVAIN GROUD, directeur artistique et chorégraphe :

 

YANN DENEQUE, saxophoniste et directeur de la compagnie du Tire-Laine

Issu du Conservatoire de Roubaix, Yann Deneque passe ses trois médailles d’or (saxophone, solfège et musique de chambre) et est lauréat de plus d’une dizaine de concours internationaux, tout cela avant ses 17 ans !

Dès lors, il arrête le classique et rencontre Nono Van Lancker, « accordhédoniste », fondateur de la Cie du Tire-Laine, et intègre pleinement celle-ci en 2001. S’ensuivent de multiples projets musicaux au sein de la compagnie, dont le Taraf Dékalé et Swing Gadjé, ainsi qu’avec de nombreux partenaires comme le Prato, le Bateau Feu, Lille 3000, la compagnie Melting Spot, la Condition Publique…

Il enseigne au Centre National des Arts du Cirque de Châlons-en-Champagne pendant plus de 10 ans. En janvier 2021, il devient directeur de la compagnie du Tire-Laine.

Il travaille en sideman sur plus de 35 albums (chanson, jazz, musique du monde, électro) en tant qu’interprète, compositeur ou arrangeur, avec des musiciens tels que René Lacaille, auprès de qui il croise la route de nombreux musiciens : Vincent Segal, Cyril Atef, André Minvielle, Loïc Lantoine, les Barbarins Fourchus, Denis Péan, Bob Brozman, Karim Ziad, Hassan Boussou, le Taraf d’Haïdouks, les « Origines Contrôlées », Mouss & Hakim, Jacques Trupin de Artango…

Il part en tournée avec la Rue Ketanou et rencontre Leïla Martial en 2019, avec qui des projets sont en cours. Il part à New York en 2005 pour travailler avec David Krakauer. Il noue une amitié musicale particulière avec Flavio Boltro depuis 2014, chacun s’invitant dans les projets de l’autre depuis cette date.

Artiste prolifique, passionné par toutes les musiques, il se confronte aux différentes formes du spectacle vivant — théâtre, cirque, danse, arts plastiques — et à la littérature. Épris de voyages et de rencontres, il donne des concerts et des masterclass un peu partout dans le monde : Brésil, Réunion, New York, Égypte, Ouzbékistan, Palestine…

En janvier 2019, la rencontre avec Sylvain Groud, chorégraphe et directeur du Ballet du Nord, inaugure un nouveau partenariat avec la Cie du Tire-Laine ; s’ensuivent des performances improvisées et la mise en musique du Bal chorégraphique. En 2020, en pleine crise Covid, ils créent ensemble Le spectacle de votre rue.

 

ENTRETIEN AVEC SYLVAIN GROUD :

 

Quel est le propos général de la pièce ?
On entend gronder aujourd’hui une angoisse galopante en rapport avec l’état général du monde. Le réchauffement climatique, l’ultra-capitalisme, la montée des extrêmes présagent de la fin du monde tel qu’on le connaît. La catastrophe annoncée ne peut que nous atteindre. Lors des immersions artistiques que j’ai menées pour nourrir ce projet, je suis allé à la rencontre des personnes qui en sont les premières victimes : des migrants, des personnes LGBT rejetées par leurs proches, des personnes sans ressources. Des personnes que la société n’a de cesse de soustraire à nos yeux. J’ai constaté à travers ces rencontres avec ceux que l’on appelle aisément « les invisibles », qu’il y a chez ces personnes une extraordinaire capacité à recréer de l’harmonie en réaction à l’injustice, à la souffrance et à la peur. Cette résilience des vulnérables et des victimes du rejet me rappelle une obsession qui m’est personnelle d’aller du chaos vers l’harmonie, de transposer poétiquement le monde qui nous entoure, les enjeux contemporains et les dangers qui nous guettent. Sans doute pour mieux les comprendre moi-même et en offrir une traduction sensible au public.
Je voudrais à travers cette pièce faire éprouver aux spectateurs la capacité de toute personne résiliente à magnifier le quotidien. Non pas pour masquer la réalité, mais pour malgré tout, coûte que coûte, faire surgir de la beauté et de l’harmonie dans nos vies, aussi difficiles soient-elles.

Quel(s) élément(s) déclencheur(s) ont rendu ce travail nécessaire ?
J’ai un souvenir ancien très marquant qui remonte à l’époque où j’étais danseur contemporain guest à l’Opéra de Paris. Pour m’y rendre, je passais chaque matin devant les grands magasins, les grands boulevards, avec des alcôves d’une richesse indécente, des lumières à la limite de la vulgarité. Le soir, quand je rentrais chez moi, toute cette opulence cédait la place à des personnes dissimulées dans des duvets et des cartons. Une vie de résistance qui s’organisait tant bien que mal. Au matin, ils avaient à nouveau disparu.
Et puis plus récemment, c’est sans aucun doute l’après-Covid et le constat amer mis en valeur par le film de François Ruffin et Gilles Perret, Debout les femmes. On a vite fait d’oublier l’action des soignants et des infirmières après les avoir applaudis aux balcons. Toute la mise en lumière et la reconnaissance se sont arrêtées brutalement. Les personnes dont l’existence est dévouée au soin des autres sont redevenues des invisibles…
Dans Debout les femmes, on observe la résilience de ces personnes qui ne devaient pas s’arrêter de travailler pendant la crise du Covid. Ceux qui étaient au front : les métiers du lien social et de la santé, qui ne rechignent pas à prendre soin de l’autre… Ce film a fait resurgir en moi des souvenirs et des émotions très violentes qui sont aussi à l’origine de ma démarche artistique. Les métiers du lien et du soin occupent une place importante dans mon travail. Je vais souvent danser au chevet de patients et aux côtés des personnels soignants. Ces personnes invisibilisées ou dont la vie est dédiée au bien-être des autres — au détriment parfois du leur —, c’est quelque chose qui me bouleverse. Je pense aussi aux métiers du ménage, à ces professionnels de l’ombre qui s’affairent le soir à préparer le confort de ceux qui travaillent le jour, dans la lumière. Ça me rappelle évidemment ma mère qui était femme de ménage et à qui le directeur de l’école demandait à chaque sonnerie de se cacher pour que les enfants ne la voient pas. Cette idée qu’il ne faudrait pas voir le moche, qu’il faut le rendre invisible… Un autre déclencheur que je peux citer, c’est le travail très lyrique de Ernest Pignon-Ernest, qui présente des corps dans leur vérité crue, des visages qui ne trichent pas, en résonance avec les lieux qu’ils habitent. Ça me parle énormément, un peu comme les gisants ou les descentes de croix, alors que je ne suis pas croyant. Ces figures convoquent quelque chose de l’ordre du magnifique. Et me donnent envie à mon tour de rendre les danseurs magnifiques…

Comment se compose la famille artistique représentée sur scène ?
Ce qui rassemble cette belle famille artistique réunie au plateau et dans les coulisses, musiciens du Tire-Laine, danseurs, techniciens, c’est d’être dans un engagement absolu sur scène. J’ai la chance d’être entouré de personnes en capacité de s’émerveiller encore et qui possèdent une générosité et une humilité sans bornes. Ce sont des artistes extrêmement exigeants dans leur art mais qui m’ont déjà fait ressentir qu’ils avaient besoin de cette vie au plateau pour comprendre qui ils sont.
La compagnie du Tire-Laine, présente sur le projet, fonctionne sur la transmission orale. Ses musiciens sont des techniciens hors pair, mais ce qui prévaut chez eux, ce sont leurs expériences et le métissage des cultures. On y joue de la musique du monde au sens noble du terme, comme un écho à la philosophie CCN & Vous ! qui s’autorise le grand écart d’une danse à l’autre.
La famille s’agrandit donc autour de l’idée commune de danser son vécu, ses expériences, de privilégier la pratique autodidacte par rapport à la technique.
Cela rejoint tout le travail que je mène par ailleurs autour de la pratique amateur.
Mais par-dessus tout, c’est le plaisir d’être ensemble, cet esprit de famille, qui nous rassemble.

Pouvez-vous décrire les différentes atmosphères recherchées dans le spectacle ?
L’atmosphère générale que je souhaite mettre en place au démarrage de la pièce est de l’ordre du chaos. Je veux que transpire l’idée d’un effondrement, d’un dérèglement généralisé, qu’il se situe du point de vue humain, atmosphérique, économique ou géopolitique. De ce chaos naîtra progressivement le retour de l’harmonie, de l’espoir, à travers la faculté de résilience des hommes.
Les images du chaos me sont venues assez rapidement. J’imagine quelque chose d’excessivement sombre, qui plane au-dessus de nous depuis longtemps mais qu’on ne voulait pas voir. Ce danger imminent sera figuré par une grande toile, propice à de multiples illusions théâtrales. Elle sera le ciel qui menace de s’écrouler pour recouvrir les corps qui courent ou dansent tant qu’ils le peuvent. Elle restera gonflée tant qu’ils seront en mouvement, tant qu’ils n’auront pas cédé.
Cette toile sera tour à tour la mer qui dévore les corps qui tentent de la traverser, puis une tente touareg qui évoque aussi bien les migrations que l’heureux moment du retour d’exil des plus jeunes qui vont témoigner de ce qu’ils ont vécu.
Mais je ne veux pas raconter une seule histoire. Il s’agit avant tout d’évoquer la capacité d’êtres humains isolés, en difficulté à tous les endroits, dans l’adversité la plus folle, à se rassembler. Cela passe par des phases de reconnaissance, de tolérance, d’adoption, avant de constituer une force collective.
Alors, les cœurs et les corps isolés vont se rassembler pour créer une meute, un groupe. Ce groupe, on ne sait pas d’où il vient et on ne sait pas où il va, mais on va le suivre dans ses moments de commémoration, où les jeunes et les anciens se retrouvent autour de l’histoire collective, des souvenirs.
Ce retour de l’harmonie, je souhaite qu’il coïncide avec le recours jubilatoire aux ficelles traditionnelles du spectacle vivant, ce qu’on appelle la magie du théâtre. J’ai en particulier en tête l’idée d’un duo féerique entre une femme volante et l’homme qui rêvait qu’il la portait du bout des doigts…
Pour que la bascule opère entre chaos et harmonie, je mise aussi sur la capacité d’interprétation des artistes sur scène. En effet, je demande aux danseurs et aux musiciens de jouer des rôles dans la première partie du spectacle et de tendre progressivement vers une interprétation de leur propre vie, comme si chacun se démasquait et finissait par jouer son propre rôle. L’effet escompté est qu’au moment du retour de l’harmonie, le public perçoive que nous sommes dans une forme extrême de sincérité.
Cette bascule sera soit progressive, soit très radicale. Puis, le fossé entre le public et les acteurs, danseurs, musiciens s’effacera pour que l’espace du théâtre redevienne une agora où l’on échange à égalité, dans l’idée-même des droits culturels. Le temps du spectacle devient le temps du plaisir d’être ensemble, avec de la malice, des concours de fous rires, une fausse fin, de faux saluts… À la fin, il n’y a plus de différence de statut et peut-être qu’on finit par manger et danser tous ensemble.

Nous participerons donc à un véritable banquet ?
Je ne suis pas encore décidé. Il aura sans doute lieu mais peut-être pas dans le format attendu, avec tables et couverts. Ce sera en tout cas un banquet rêvé avec le public. J’aimerais que chaque soir, on se pose ensemble la question de sa signification : ce serait quoi votre banquet des merveilles ? Est-ce qu’on y convie ceux qui sont partis ? Est-ce qu’on y construit l’avenir ?

Est-ce qu’on y rêve d’un futur meilleur ? Est-ce que c’est ce qu’on y mange qui compte ?
Je ne sais d’ailleurs pas encore si la nourriture aura sa place sur scène, mais l’idée-même du bonheur de cuisiner pour un autre m’intéresse. Car ce qu’on aime quand on se rassemble, c’est de manger ensemble, de boire un verre… Convier quelqu’un à table, c’est lui dire « je t’apprécie, j’ai envie de passer ce temps-là avec toi et ce temps m’est précieux. » Et tout en mangeant, on va continuer à parler de cuisine, on va comparer nos habitudes culinaires. La Cie du Tire-Laine est d’ailleurs très attachée à la convivialité et aux plaisirs de la table. Il y a même de fameux cuistots dans l’équipe !

Y a-t-il eu un travail de préparation spécifique pour ce projet ?
En arrière-plan, il y a tout le travail que je mène depuis trente ans sur le territoire et que je développe encore dans le cadre du projet CCN & Vous !. Je parle de mes interventions en entreprise ou dans le milieu du soin : j’ai envie d’aller retrouver la force du plateau, chargé de ce que m’ont transmis ces personnes.
Pour porter plus loin la question des invisibles, j’ai été accueilli en résidence pour des immersions auprès de publics spécifiques. Notamment à la MPAA (Maison des Pratiques Artistiques Amateurs), auprès de populations qui se savent exclus : des exilés LGBT, des personnes handicapées, des migrants sans papiers. Ou encore, en résidence de territoire à Toulouse grâce à la cie Samuel Mathieu, dans des centres d’accueil pour femmes SDF, comme le Petit Salon de l’association Espoir…
Je suis à chaque fois accueilli dans la joie et la générosité. On échange nos danses, bien sûr, mais aussi des chants, des recettes de cuisine… Toutes ces rencontres me font à chaque fois réaliser à quel point les gens qui ont souffert peuvent être pourtant dans le partage et en capacité de s’émerveiller.
Puis, avec les danseurs, nous avons suivi une formation spécifique autour du théâtre avec Jean-Marie Perinetti, dans la pure tradition de la vision de Jacques Lecoq, pour chercher un autre langage, trouver nos personnages, notre propre raison d’être au plateau et enfin développer notre capacité d’improvisation. On s’est aussi emparé de la question de la diversité des langues : langues parlées mais aussi langage corporel, en passant par le gromelot… J’aimerais rendre palpable la difficulté de l’étranger qui est dans un pays qui ne partage pas sa langue, mais qui parvient quand même à se faire comprendre, par d’autres moyens de langage.
Un dernier travail spécifique est bien sûr celui que j’ai mené autour de différentes origines de la danse et des rythmes, grâce à des échanges menés à Kinshasa ou encore à Agadir. Je suis allé à la découverte de danses rituelles, de transes, des danses qui rassemblent. À Toulouse aussi, les réfugiés afghans, érythréens, iraniens, que j’ai rencontrés dans des squats, m’ont appris des chorégraphies incroyables, le coupé-décalé, l’ahwach, le dabke, des danses qui m’ont obligé à déplacer totalement mes idées reçues sur le rythme et la manière de se mettre en mouvement.

En écho à la résilience qui est l’un des thèmes forts du spectacle, le projet intègre-t-il une réflexion sur l’éco-responsabilité ?
Tout à fait, cela fait partie intégrante du projet de s’inscrire dans une démarche plus raisonnée, plus responsable. L’idée est de réutiliser un maximum d’éléments de décors existants pour la scénographie et surtout d’utiliser des costumes issus du recyclage, ce qui n’est pas anodin quand on vient de Roubaix, une ville emblématique de l’histoire du textile. Nous réutiliserons notamment une robe mythique de Carolyn Carlson, en clin d’œil et hommage à l’histoire du Ballet du Nord. Avec Chrystel Zingiro, cheffe costumière du CCN, on partage ce désir de réutiliser des pièces de seconde main, parce qu’elles ont déjà eu une vie, parce qu’elles portent une histoire.
Mais pour moi, l’écologie, c’est aussi recycler l’expérience humaine. C’est le savoir-faire du danseur et du musicien. C’est réutiliser toutes les expériences vécues, toutes les rencontres effectuées pour les rendre universelles, pour qu’elles servent à d’autres.