GISÈLE HALIMI, UNE FAROUCHE LIBERTÉ

 

Durée : 1h20

AVEC MARIE-CHRISTINE BARRAULT

D’après le livre d’entretiens menés par Annick Cojean et de divers textes de l’avocate.
Mise en scène : Lena Paugam
Avec : Marie-Christine Barrault et Hinda Abdelaoui
Assistée de : Mégane Arnaud
Scénographie : Clara Georges Sartorio
Lumière : Alexis Beyer
Son : Félix Mirabel
Vidéo : Katell Paugam
Production : Scala Productions & Tournées
Avec le soutien des Éditions Grasset

Depuis sa création en octobre 2022, cette production de La Scala Paris affiche complet ! Interprétée par Ariane Ascaride et Philippine Pierre-Brossolette, elle s’appuie sur le livre d’entretiens entre la célèbre avocate et la journaliste Annick Cojean, Une farouche liberté, et raconte soixante-dix ans de combats, d’engagement au service de la justice et de la cause des femmes menés par cette personnalité d’exception. Elle met en scène tous les visages de la célèbre avocate éprise de liberté : la femme politique rebelle, la jeune fille, la mère, la grand-mère, l’amoureuse…

Gisèle Halimi, née Zeiza Gisèle Élise Taïeb le 27 juillet 1927 à La Goulette en Tunisie, est l’une des figures les plus marquantes du XXe siècle en matière de lutte pour les droits des femmes et contre les injustices. Avocate, militante féministe et écrivaine prolifique, elle a consacré sa vie à défendre les opprimés et à promouvoir l’égalité.

 

ORIGINES ET ENFANCE 

 

Née dans une famille juive modeste et conservatrice, Gisèle Halimi ressent dès son plus jeune âge le poids des discriminations sexistes et culturelles. Elle décrit son enfance comme marquée par des attentes inégales entre les sexes, ce qui a nourri très tôt son esprit de rébellion. À 10 ans, elle entame son premier acte militant en refusant de faire son lit, revendiquant l’égalité avec ses frères.

 

FORMATION ET ENGAGEMENT PRÉCOCE

 

Brillante élève, Gisèle Halimi poursuit des études de droit et de philosophie à Paris après avoir obtenu son baccalauréat en Tunisie. À 21 ans, elle devient avocate, une carrière qu’elle choisit comme un outil pour combattre les injustices. Elle s’engage également dans la cause féministe.

 

LE DROIT A L’AVORTEMENT 

 

Gisèle Halimi est une figure centrale du féminisme en France. En 1971, elle co-signe avec Simone de Beauvoir le « Manifeste des 343 », dans lequel des femmes déclarent avoir avorté, alors que cette pratique est encore illégale. Son engagement culmine en 1972 lors du procès de Bobigny, où elle défend Marie-Claire Chevalier, une jeune femme poursuivie pour avoir avorté après un viol. Ce procès médiatisé contribue directement à la dépénalisation de l’avortement en France, concrétisée par la loi Veil en 1975.

 

CHOISIR LA CAUSE DES FEMMES 

 

En 1971, elle cofonde l’association Choisir la Cause des Femmes, qui milite pour la légalisation de l’avortement et la reconnaissance des droits des femmes. Ce mouvement devient un pilier du féminisme en France, œuvrant également pour la parité et contre les violences faites aux femmes.

 

OEUVRE LITTÉRAIRE

 

Gisèle Halimi est aussi une auteure prolifique. Ses livres, souvent autobiographiques, mêlent ses expériences personnelles et ses convictions militantes. Parmi ses œuvres majeures, citons :

Djamila Boupacha (1962), coécrit avec Simone de Beauvoir.

La Cause des femmes (1973), un manifeste féministe.

Le Lait de l’oranger (1988), où elle revient sur son enfance en Tunisie.

Ne vous résignez jamais (2009), un plaidoyer pour l’engagement citoyen.